Insécurité : Emmanuel Macron se moque du « kamasutra de l’ensauvagement » de la presse
La question de l' »ensauvagement » est un terme cher au ministre de l’Intérieur, tandis que celui de la Justice estime qu’il sert à faire peur.

Le terme a créé des tensions au sein de l’équipe gouvernementale : l »‘ensauvagement » supposé ou réel de la société française n’intéresse pourtant pas Emmanuel Macron, qui s’est moqué de l’engouement de la presse pour cette polémique. Pour lui, seuls les actes comptent : il faut « régler les problèmes » des Français.
« J’ai déjà répondu dix fois à ce truc-là.
Ce qui m’importe ce sont les actes, pas les mots(…). Prévenir, arrêter, sanctionner, corriger et donc répondre à la réalité« , a rétorqué le chef de l’État, interrogé par des journalistes sur le mot « ensauvagement », martelé par son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et critiqué par le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.
« Avec les commentaires, vous avez fait le Kamasutra de l’ensauvagement, depuis 15 jours, tous ensemble. Donc je vous laisse à votre Kamasutra. Ce qui m’importe, c’est le réel ! Demandez aux gens ! Les gens, ils n’en ont rien à faire. Ils veulent qu’on règle leurs problèmes. Et nous on est là pour régler leurs problèmes », a poursuivi le président. Il s’exprimait en marge d’une matinée consacrée à promouvoir l’égalité à la formation et à l’emploi pour les jeunes de quartiers défavorisés.
Gérald Darmanin, qui revendique un parler-vrai, a plusieurs fois utilisé ce terme, qui rappelle celui des « sauvageons » de Jean-Pierre Chevènement il y a près de vingt ans ou celui de « voyous », quand Nicolas Sarkozy parlait de « racaille » en 2005 à Argenteuil. Critique, Eric Dupond-Moretti a pour sa part estimé que « l’ensauvagement, c’est un mot qui (…) développe le sentiment d’insécurité ».
Source : ORANGE