Caen. Faute de réponse, les pompiers rallument les feux
L’ambiance reste délétère et les actions radicales, chez les pompiers de Caen. Mercredi matin, puis à nouveau à 17 h 30, des soldats du feu ont activé leur premier ennemi pour être entendus : des flammes ont dévoré deux carcasses de voitures, des pneus et des débris, devant le siège du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours).
Après un conseil d’administration houleux le 6 novembre 2019 et un début de grève locale le 15 novembre, les sapeurs-pompiers ont eu des engagements écrits du président du conseil d’administration, Xavier Charles, le 5 décembre 2019.
Certains les ont satisfaits, comme le taux d’une indemnité pour la technicité du travail (appelée IAT) et l’effectif en journée pour les trois centres de secours de l’agglomération caennaise (20 à Couvrechef, 20 à Ifs et 9 à Canada).
Des points pas entendus
« Mais deux autres contre-propositions n’ont pas été entendues, retrace Hugues Roussel, du Syndicat autonome, au nom de l’intersyndicale. La création de 50 postes dans le Calvados. Et un plan de nominations qui permette à chacun de conserver ses fonctions actuelles. » L’application de dispositifs propres à la filière pourrait handicaper certains pompiers à partir du 1er janvier 2020.
Plus globalement, les professionnels du secours attendent que « le président reste président, sans se prendre pour le directeur départemental des pompiers ». Les syndicats dénoncent depuis longtemps des mésententes criantes entre les différentes instances au sein du Sdis. Xavier Charles n’a pu être joint, pour réagir.
Source : OUESTFRANCE